Où l’on s’aperçoit qu’une note de l’administration de l’été dernier vient ajouter à l’imbroglio du mesurage des parkings desservant un magasin ou un ensemble commercial. Jusqu’ici, la loi Alur, le ministère et le Conseil d’Etat avaient chacun donné leur interprétation… Ce qui faisait déjà beaucoup ! Les fonctionnaires de la direction de l’habitat, de l’urbanisme et des paysages (Dhup) en remettent une louche : entre autres interprétations, les aires de livraison, comme les pistes de drive entrent dans la surface de stationnement. Nous en sommes là… pour l’instant !
Par Me Antony Dutoit, avocat au Barreau de Paris (Antony Dutoit Avocat)
En 2014, la loi Alur a modifié le Code de l’urbanisme et a imposé de réduire la superficie des emprises affectées aux espaces de stationnement des nouveaux équipements commerciaux soumis à autorisation d’exploitation commerciale. Plus précisément : d’une fois et demie la surface de plancher des bâtiments affectés au commerce, ces surfaces au sol des aires de stationnement sont abaissées à 75 % de la surface de plancher des constructions commerciales. L’objectif affiché est de limiter la consommation d’espaces et l’imperméabilisation des sols.
Ces dispositions figuraient à l’origine à l’article L. 111-6-1 du Code de l’urbanisme. Elles sont désormais codifiées à l’article L. 111-19. Cela ne paraîssait pas si compliqué, mais la rédaction de ces articles allait véhiculer des interprétations très différentes. Tout dépend qui est à la manœuvre : les ministères ou le Conseil d’Etat.


